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Let me scream...
26 décembre 2006

Noël est passé.

Après une nuit géniale -malade comme jamais, crise de larmes à 5h du matin affalée entre la salle de bain et le couloir-, ce matin je suis allée voir la psy. J'ai failli téléphoner pour annuler, mais j'ai pris mon courage à 2 mains et j'y suis allée finalement. Pour lui dire que je n'avais pas réussi à faire ce qu'elle m'avait demandé. Que c'était concevable en théorie mais pas dans ma vie à moi.
Elle a dit que c'était sans doute trop difficile, que j'étais loin d'en être à ce stade. Je lui ai parlé des diurétiques, des laxas, des compléments alimentaires que ma mère m'a filé ce week-end, de mon frère qui m'appelle "la grosse", de mon père qui me dit ce qu'il fait pour perdre encore plus de calories (se trimballer en tee-shirt dehors alors qu'il fait -8°C par exemple)...
Pour la prochaine fois elle veut que j'imagine ma vie sans les symptômes bouli (vomissements et autres compensations, qui sont très très dangereux dit-elle). Que je regarde comment faire pour stabiliser mon poids (stabiliser? Mais non!!! Elle a pas compris: moi je veux en perdre, pas garder le même!!!).
Elle dit que cette saloperie, parfois, on veut pas s'en séparer parce que c'est ce qui nous fait exister aux yeux des autres. Mais dans mon cas, je lui ai dit que certaines personnes étaient là AVANT. Avant que la rechute ne vienne. Avant d'être au courant, de l'avoir sous les yeux. Et j'ai dit que j'avais l'espoir qu'ils soient aussi là APRES, qu'ils m'aiment même si cette saleté s'en va, et surtout si elle s'en va. Que ça ne me plaisait pas qu'on me surveille, parce que même si c'est sécurisant pour moi je me sens quand même lourde dans ces moments-là, j'ai l'impression d'être un boulet. Que j'aimerais pouvoir avoir d'autres relations avec ceux que j'aime. Ne pas avoir à leur imposer ça, ils méritent mieux. Que j'avais peur qu'ils se lassent, qu'ils s'en aillent, qu'ils me tournent le dos.
En fait je sais pas trop où je vais. J'ai la trouille et je suis triste. Tout le temps ou presque. Je ne suis pas de bonne compagnie. Je crois que je vais aller dormir, jusqu'à la semaine prochaine au moins.

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Commentaires
T
Vi c'est un truc que j'ai déjà tenté. Parfois ça passe, parfois non. Comme tu le disais, je pense qu'il faut que je trouve un exutoire. Je cherche, mais pour l'instant je ne trouve pas. Ca viendra :)
E
si tu faisais une méthode qui défoule bien, sur le canapé avec du classique qui monte en puissance et te prend loin loin loin... ça te ferait peut etre du bien ma chérie.
T
Ca doit pas être très digeste tout ça... Et "jusqu'à cet après-midi"... Bah je sais pas ce qui m'a pris. Honnêtement. Mais J3 c'est bien! J'espère juste que je ne ferai pas une crise en + aujourd'hui, j'ai un peu trop mal partout, je voudrais que ça se calme.
E
c'est le "jusqu'à cet apres midi" qui me donne envie de manger 355km de beton pour rapprocher Paris d'ici quand je n'y suis pas.
T
**brûle pas le sous-sol, y a mes affaires***<br /> Moi aussi j'ai envie de connaître autre chose avec vous, c'est pour ça que je me bats avant tout. J'espère juste que vous serez assez tenace pour m'attendre; c'est ça qui me fiche une trouille monstrueuse. Mais je me bats. Encore. Tu vois la semaine dernière j'ai fait J7 (et 2 heures, si je ne m'abuse). Là jusqu'à cet après-midi j'étais presque à J3 (par la force des choses, mais J3 quand même)...
Let me scream...
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